vendredi 18 septembre 2009

Le Monotype d'Arcachon


Canot' en bois non ponté de 4m de long gréé d'une voile au tiers de 12,60m2 placée près l'étrave.
Il est construit en acajou ou en pin, bordés classiques de 14mm ou petites lattes structurées de membrures ployées en acacia.
C'est un bateau bien construit et très solide de structure de 225kg minimum avec sa quille et son étrave en chêne massif.
Le Monotype d'Arcachon a été dessiné par Joseph GUEDON en 1912 pour les jeunes apprentis voileux du Bassin d'Arcachon, avant de voir arriver les dériveurs en contre-plaqué marine après la seconde guerre.

C'est très intéressant, un vrai vieux gréement en bois de petite taille et sans problèmes donc accessible à tous et surtout très performant sur l'eau.
Aujourd'hui, chaque années les Monotypes se regroupent dans le cadre de l'association APTRA pour régater tous les week-ends de l'été.
Il y a jusqu'à 19 bateaux sur les lignes de départ dont un dizaine de skippers assidus et chevronnés depuis bien longtemps qui sont de plus en plus difficiles à rattraper sur l'eau. Le niveau est élevé.

En effet ce bateau a de réelles qualités de régatier.
Malgré son gréement au tiers, il remonte parfaitement bien au vent.
Il est puissant et rapide.
Et pour ne pas déplaire, il très beau.

Attention, ne nous trompons pas, c'est un vrai bateau sportif, il faut le maîtriser dans la brise. Attention aux rafales, attention aux empannages, car le gui est très long de l'étrave jusqu'à dépasser du tableau arrière de près de 1m. C'est dire de la surface de la voile et de sa surpuissance.

Il paraît simple, mais il est en réalité tout en finesses de réglages de tensions, de déplacement du creux, de placement de la gîte et de l'équilibre de la flottaison.
Il faut tenir compte de la forme ancienne de la coque, donc de sa surface mouillée importante de vieux gréement qui réagît comme un vrai bateau dans le courant, contrairement aux dériveurs classiques et les catamarans de sport.

Et quand rien ne vas plus, ça m'est arrivé, on ne démarre pas dans le courant mais on dérape, on chavire lorsqu'on a pas su gérer l'entrée d'eau du clapot (il faut être en phase avec son équipier), l'équilibre et la rafale qui arrive au mauvais moment. On coule quand on négligé de bien gérer la réserve de flottabilité. On casse son mât plus rarement...
Tous les adeptes l'affirment, il faut plusieurs années pour être performant en course et arriver à se placer à l'arrivée.

Surtout, on s'amuse quand marche et s'enivre quand on gagne, on fête après les courses.

(voir aussi l'article très complet de la revue Chasse-marée n°58 de 1991).

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