vendredi 18 septembre 2009

Le canot "13" :


1ORIGINE DU CANÔT : pour ceux qui le découvrent

Cet ancien canot de la marine Nationale a été construit à Cherbourg en 1950 sur un plan d’origine de 1892 de l’Ingénieur en chef de la Marine Simonot. Il a alors été affecté au centre de formation Maritime d’Hourtin pour l’instruction des marins à la voile et l’aviron.

Ce sont donc des milliers de marins qui se sont formés sur ce canot. Ainsi Eric Tabarly et Nono (Dominique Mandement à qui nous avons confié la responsabilité du « Canot 13 ») ont fait leur apprentissage en 1953 sur ce canot « en tirant tous les deux sur les bois morts et les écoutes »…

En 1995, L'école navale a fermé et le canot a été donné à l'association LA FLOTTE située au Port de Cassy LANTON qui l'a cédé à son tour à l'association LES AMIS DE CHLOE en 2008 après un accident à terre lors d'un coup de vent qui l'a fortement endommagé (Bordés et membrures enfoncés).

Durant 1 an, Bernard COUFFINAL, Dominique MANDEMENT ont travaillés avec l'aide de bénévoles pour le remettre en état et enfin, naviguer dès le début de l'été 2010 avec à son bord un équipage motivé de 13 Membres officiels et sortir diverses associations d'insertions et de jeunes.

Ce canot de dix mètres de longueur (seize mètres avec bouts dehors) pèse plus de
deux tonnes et demie et possède trois mâts pour quatre voiles d’une superficie de
cinquante quatre mètres carrés. Il a été conçu pour seize rameurs en deux rangées et a été prévu pour transporter cinquante personnes ou trois tonnes et demie de matériel d’emport.

Le « Canot 13 » a déjà fait l’objet de reportages télévisés et a aussi été utilisé lors du
tournage du film de Jean-Paul Rappeneau « Bon Voyage ».

2 PROJET DE RESTAURATION :

Notre souhait est de sauver ce gréement ancien voué à l’abandon par manque de courage et de moyens. Nous avons le courage. Il nous faut rechercher les moyens.

3 PLANIFICATION : Des travaux – Des sorties

SA RESTAURATION

Ce canot nécessite aujourd’hui une remise en état en profondeur qui s’appelle en langage de marine « rentrer en YPER ». Pour cela, nous proposons 2 périodes d’interventions pour les travaux, coupées par 4 mois de navigation sur le Bassin mois d’été).

Une première période : Allant du mois d’Avril au 10-15 Juin, consacrée à sa remise

en sécurité afin de le rendre navigable à la période estivale.

Une deuxième période : Allant du 15 Juin au 15 Octobre (4 mois) consacrée à la

Navigation et à la découverte du Bassin à la voile et à l’aviron. Nous serions accompagnés dans ces sorties par le groupe nous ayant aidé à mettre ce canot en état de naviguer.

Une troisième période : 6 à 8 mois d’hiver, du 15 Octobre au 15 Mai, période de grands travaux YPER. Ces travaux reprenant la structure principale de ce canot – Comme tableau arrière- membrures- bordées…et amenant le canot dans sa phase finale de réparation.

Le Monotype d'Arcachon


Canot' en bois non ponté de 4m de long gréé d'une voile au tiers de 12,60m2 placée près l'étrave.
Il est construit en acajou ou en pin, bordés classiques de 14mm ou petites lattes structurées de membrures ployées en acacia.
C'est un bateau bien construit et très solide de structure de 225kg minimum avec sa quille et son étrave en chêne massif.
Le Monotype d'Arcachon a été dessiné par Joseph GUEDON en 1912 pour les jeunes apprentis voileux du Bassin d'Arcachon, avant de voir arriver les dériveurs en contre-plaqué marine après la seconde guerre.

C'est très intéressant, un vrai vieux gréement en bois de petite taille et sans problèmes donc accessible à tous et surtout très performant sur l'eau.
Aujourd'hui, chaque années les Monotypes se regroupent dans le cadre de l'association APTRA pour régater tous les week-ends de l'été.
Il y a jusqu'à 19 bateaux sur les lignes de départ dont un dizaine de skippers assidus et chevronnés depuis bien longtemps qui sont de plus en plus difficiles à rattraper sur l'eau. Le niveau est élevé.

En effet ce bateau a de réelles qualités de régatier.
Malgré son gréement au tiers, il remonte parfaitement bien au vent.
Il est puissant et rapide.
Et pour ne pas déplaire, il très beau.

Attention, ne nous trompons pas, c'est un vrai bateau sportif, il faut le maîtriser dans la brise. Attention aux rafales, attention aux empannages, car le gui est très long de l'étrave jusqu'à dépasser du tableau arrière de près de 1m. C'est dire de la surface de la voile et de sa surpuissance.

Il paraît simple, mais il est en réalité tout en finesses de réglages de tensions, de déplacement du creux, de placement de la gîte et de l'équilibre de la flottaison.
Il faut tenir compte de la forme ancienne de la coque, donc de sa surface mouillée importante de vieux gréement qui réagît comme un vrai bateau dans le courant, contrairement aux dériveurs classiques et les catamarans de sport.

Et quand rien ne vas plus, ça m'est arrivé, on ne démarre pas dans le courant mais on dérape, on chavire lorsqu'on a pas su gérer l'entrée d'eau du clapot (il faut être en phase avec son équipier), l'équilibre et la rafale qui arrive au mauvais moment. On coule quand on négligé de bien gérer la réserve de flottabilité. On casse son mât plus rarement...
Tous les adeptes l'affirment, il faut plusieurs années pour être performant en course et arriver à se placer à l'arrivée.

Surtout, on s'amuse quand marche et s'enivre quand on gagne, on fête après les courses.

(voir aussi l'article très complet de la revue Chasse-marée n°58 de 1991).

lundi 14 septembre 2009

Une jonque traditionnelle de 3m




C'est en réalité l'annexe d'une véritable grande jonque chinoise en bois de 14m construite à Fouras en 2000.
En petites lattes bouvetées, pointées et collées et gréée d'un mât penché vers l'avant et d'une voile rouge lattée de bambous y compris vergue et bôme.
C'est un canot très amusant pour un adulte et un enfant.
Malgré sa simplicité, son maniement est très formateur, car si la jonquinette est à l'aise au vents portants, il faut rechercher patiemment l'allure du près. Le près se découvre la première fois lors d'un vent de force 3 au minimum.
Il faut admettre un autre mode de fonctionnement que les gréements connus dans nos régions.
La voile rouge est positionnée au tiers, soit deux tiers à l'arrière et un tiers devant le mât.
Le mât penché vers l'avant permet de placer naturellement le tiers de la voile en position en avant du mât. Elle est ce que nous appelons la voile d'avant qui sert à remonter vers le vent.
Aussi, le virement de bord peut-être délicat et demande de reculer toute la voile en arrière du mât pour assurer son loffe, et sa marche bien.
Les bambous servent de lattes tout en permettant de creuser la voile. Il servent aussi à prendre des ris très facilement.
Les francs bords sont très remontés vers le tableau et assurent une flottabilité maximale dans le gros clapot et la gite.
Pour tout dire, nous avons, à deux, traversé et fait le tours complet du Bassin d'Arcachon en 1 journée sur cette jolie jonquinette.
Inutile de vous dire que nous avons été photographiés par tous les plaisanciers et les promeneurs de bords de plages.

dimanche 6 septembre 2009

Le Mousquetaire :


Voilier de 6,50m en contre-plaqué marine de 1964 resté 30 années à l'Ecole des GLENANS.

Construit à Concarneau au chantier STEPHAN en 1964 en contre-plaqué marine et acheté en 1998 pour un prix dérisoire à Saint-Malo, il avait coulé plusieurs fois.

Parisien d'origine, à 28 ans je venais de faire ma première croisière sur un voilier en Méditéranée aux îles d'Hyères sur un magnifique Océanis 38. Lorsque je suis rentré à Paris, je ne dormirai plus jusqu'à acheter un voilier. Il n'étais pas beau à voir, mais pour moi celà n'avait aucune importance car je franchissait le pas qui me faisait entrer dans le monde de la mer et des bateaux.

Transporté par la route jusqu'à Deauvilles pour être entreposé et restauré durant une année chaque week-end au départ de Paris.
Aujourd'hui, nous naviguons sur le Mousquetaire autant qu'il nous est possible de le faire, sur le Bassin d'Arcachon. C'est un beau voilier aux allures de bateaux bois, très remarqué, il est bleu "gendarme", dessous noir, pont et rouf blanc et il a le mât et la bôme en bois vernis, et presque 50 ans.

Le Mousquetaire est un voilier dessiné par l'architecte Jean-Jacques HERBULOT en 1963 sur un concourt de l'école de voile des Glénans, en concurrence avec le Muscadet de Philippe Harlé dessiné pour cette occasion.

Ces mensurations sont :
Longueur ht : 6,48m
Largeur : 2,40m
Tirant : 0,90m dérive relevée.
Poids : 1300kg dont 600 kg placés dans le lest et la dérive.

Le Mousquetaire fut retenu par l'école des Glénans et les 100 premiers exemplaires leurs furent destinés.
Ces bateaux naviguèrent à l'école des Glénans durant 30 années sur des croisières en Méditerranée, en Bretagne, aux Anglo-Normandes, et autour de la Grande-Bretagne. C'est dire de ses qualités marines irréfutables.
Il est sûr, simple, propre, sein, facile à manoeuvrer, solide, facile à réparer, agréable, puissant sauf dans le petit temps.
Idéale pour un premier voilier.
Il est le bateau de référence du manuel de l'école de voile des Glénans de 1972.

Très représentatif de la plaisance des années 60, il permet d'être propriétaire d'un vrai croiseur sans les soucis que causent les matériaux polyesters et similaires dont les réparations sont hasardeuses pour le néophite et coûteuses à faire réaliser par un chantier.
Le contre-plaqué nécessite un entretien similaire aux bateaux bois sans le travail de calfatage. Il est à la portée de tous et peut-être obtenu avec l'aide des résines de réparations époxy.

Ce croiseur est très adapté pour les côtes bretonnes. Sur le Bassin d'Arcachon, il mériterait d'être en dériveur intégral ou doté d'un saumon de petite taille, car les navigations sont indissociables des cheneaux et il n'est pas rassurant de couper au dessus des parcs à huitres avec un tirant d'eau de 90cm.